Ni No Kuni : Une bouffée d’air frais dans votre PS3

Je vais vous confesser d’entrée de jeu que je ne suis vraiment pas familiarisé avec les RPG Japonais… J’ai bien joué, il y a longtemps,  aux Secret of Mana, Final fantasy 7 et  Dragon Quest, mais ça n’a jamais été mon genre de prédilection.  L’engouement suscité par ce titre et le talent reconnu des studios « Ghibli » ont attisé mon envie de renouer avec ce style que je boude depuis longtemps.  Je vais donc profiter de l’occasion pour combler ce trou béant dans ma culture et me plonger dans cet univers nippon, en quête de nouvelles expériences vidéoludiques.

Synopsis

Notre héros se nomme Oliver. L’histoire débute très mal pour lui, car le jeune homme subit un énorme malheur : la perte de sa mère. Rongé par la tristesse, notre orphelin se recueille dans sa chambre et pleure à la vue d’une peluche lui rappelant des souvenirs. Au contact des larmes, un phénomène magique se produit et la peluche prend vie sous les traits d’un petit être bizarroïde.  « Lumi » expliquera venir d’un monde parallèle totalement lié avec le nôtre. Chaque personne sur Terre dispose d’un clone dans cet autre endroit. Il se trouve que la maman d’Oliver, sage puissante nommée Roxane dans l’autre monde,  vient de se faire capturer en tentant de combattre « Shadar », le méchant de l’autre monde qui tente de l’anéantir

Lui porter secours  dans le monde de Lumi permettrait de la ramener également dans le nôtre ! Il n’en faudra pas plus pour que notre héros fonce tête baissée vers l’inconnu, dans cette quête féerique pleine de surprises dont je préfère ne rien vous spoiler. Que ne ferions-nous pas pour sauver notre maman ?

Gameplay

Le gameplay de Ni No Kuni s’articule autour de rouages bien connus des afiliados du genre.  Vous dirigez donc Oliver dans sa quête et vous accumulerez expérience, familiers, sorts et compagnons afin de gagner en puissance. De nombreux items achetables ou reçus en cadeaux lors de missions annexes vous procureront un tas de nouvelles compétences bien utiles pour parcourir l’aventure (armes, casques, tenues, potions, …).

Combats :

Les combats s’effectuent au tour à tour avec la possibilité de déplacer le personnage en temps réel, afin de vous mettre à l’abri ou de ramasser les points de magie (PM) et les points de vie (PV) perdus par vos ennemis.  Lors de chaque combat, il vous faudra donc choisir entre attaquer et défendre, soit  vous–même, soit avec l’un de vos familiers, et utiliser vos compétences et sorts avec parcimonie afin de gérer votre stock de PM. Comme dans tout RPG, il vous faudra également penser à vous soigner en temps réel pour ne pas succomber aux assauts ennemis.  A plusieurs, il sera même possible d’établir des tactiques de groupe afin de coordonner ses attaques. Le hub de combat très efficace permet à un noob comme moi  de s’y retrouver (ce qui ne m’a pas empêché d’avoir du mal sur de nombreux boss…).

Familiers :

Dans Ni No Kuni, vous collecterez des familiers, comme un chasseur de Pokémon, et ceux-ci vous seront d’une très grande utilité lors des combats. Chaque familier dispose de compétences propres et selon l’adversaire, il vous faudra choisir parmi vos meilleurs atouts. Les familiers peuvent également évoluer et obtenir de nouvelles compétences, attaques et sorts et à l’instar de Pokemon, les créateurs se sont mis en quatre pour nous proposer un tas de bébêtes délirantes.

Sorts :

Oliver dispose d’un Almanach de magicien (le livre est inclus dans la version collector) lui donnant les directives pour réaliser un tas de sorts : cure de jouvence, capacité de parler aux animaux, portail entre les mondes, lévitation, … Ces sorts sont illustrés sous formes de symboles caractéristiques ; sur la version Nintendo DS originale, il fallait les reproduire avec l’écran tactile… La PS3 perd cet élément de gameplay, faute d’avoir un écran tactile disponible.

Technique

Le rendu technique de ce titre frôle la perfection. Le jeu est sublime et l’on évolue sans  chargements dérangeants dans un univers au level design inspiré et accompagné des musiques enivrantes du compositeur de renom : Joe Hisaishi.

La maîtrise du studio Ghibli sublime ce jeu comme rarement ce fut le cas ces dernières années. Le tout s’affiche dans une composition en cell-shading éclatante de beauté au point que l’on a  l’impression de se retrouver aux commandes d’un Blu-Ray du studio japonais. C’est  le plus beau jeu que j’ai vu à ce jour sur PS3 et les dialogues sympas  dans un doublage anglais réussi bondés d’humour vous accompagneront tout  au long de cette aventure chronophage, sauf dans certains  passages où il faudra vous contenter de lire. (N.D.L.R. j’imagine que c’est dû à une limitation technique).

Influences et inspirations

Evidemment, le jeu s’inspire de tous les autres jRPG au point que certains sites le caractérisent comme un  « Tales of Pokemon-Like » pour son système de combat et le nombre de familiers. Le titre reprend mot pour mot l’histoire et le scénario de la version DS, jamais sortie sur notre territoire, en  utilisant tout le potentiel de la PS3 et du Blu-ray pour décupler l’efficacité de l’expérience. J’ai noté également de nombreuses similitudes avec Zelda, et le côté « épique » de l’histoire reprend des pitchs bien connus de nombreux films sur le même thème. 

Merci Ghibli pour cette bouffée d’air frais au milieu de ce paysage CODifié nauséabond 🙂