Gears of War 3 est enfin sorti le mardi 20 septembre de l’an 2011… alors que l’actualité sur 360 s’agitait autour des titres Kinect tous moins convaincants les uns que les autres, Gears 3 était l’exclu qui avait la prétention de remettre les pendules à l’heure ! D’une part, Gears of War est un des porte-fanions de la console américaine… le troisième épisode des aventures de Marcus est donc l’exclusivité qui rassemble une seule communauté autour de sa machine. D’autre part, la série Gears of War a carrément lancé une nouvelle ère des jeux vidéo. En effet, Gears est le premier jeu qui a fait comprendre à quel point les limites next-gen étaient loin d’être atteintes, quelques années auparavant. Outre les qualités techniques du titre, la série a imposé un nouveau standard au style TPS (vue à la 3ème personne), que beaucoup d’autres jeux reprennent aujourd’hui. N‘attendons plus, quelques mois après sa sortie, projetons-nous dans ce titre ambitieux mais surtout proie à des critiques de redondance…
Déjà vu ou nouvelle révolution ? …
Synopsys
L’histoire est rapidement posée, après avoir ratissé large et démantibulé du locuste tous azimuts dans les deux premiers épisodes, cet opus s’ouvre directement sur Marcus, héros mélancolique tapis au fond de sa cellule. Sa mission parait immédiatement limpide : retrouver son père qui contrairement à sa conviction, est toujours vivant, retenu par l’ennemi.
Gameplay
Les adeptes des feuilletons 1 et 2 ne seront pas dépaysés. Les commandes restent similaires, les déplacements du héros me paraissent un peu plus lents mais aussi plus fluides. Une touche pour courir, une pour frapper, une pour viser l’ennemi et une pour s’appuyer contre les murs ou les enjamber, cette manipulation même qui ne souffre plus de l’inconfort de Gears of War 1. Des gâchettes pour viser, tirer et visualiser les objectifs en cours, s’avèrent très utiles afin de ne pas se perdre dans les somptueux décors apocalyptiques des champs de bataille ! Le jeu requiert toujours autant d’habilité en termes de visée et les armes s’articulent toujours autour d’un dispositif de 3 armes et un type de grenades.
Tout va très vite, on n’a toujours pas le temps de s’ennuyer et les modes normal ou vétéran sont stimulants mais assez cools pour les joueurs qui veulent passer du bon temps au milieu d’une aventure style blockbuster américain.
Le jeu reste fidèle à sa philosophie en terme de liberté de déplacement, le chemin est très guidé et il n’y a guère de place pour l’évasion dans Gears of War 3… Cela assure un rythme effréné et une hyperactivité de tous les instants mais cela enlève également le charme d’une quête autonome et responsable. Les différentes énigmes sont elles aussi très guidées et la logique du joueur n’est que trop rarement sollicitée.
Bref, de l’action, de la course et du shoot à tout va mon colonel !
Technique
Techniquement, c’est du lourd, du très lourd ! Les voix sont jouissives, les musiques flirtent avec les meilleurs sons hollywoodiens et graphiquement, on en a plein les mirettes. Les décors sont grandioses, fins, détaillés et précis. Pas d’aliasing, pas de ralentissements, des cinématiques somptueuses et la HD au sommet de son art. Bref, un vrai point de repère pour les plus belles installations multimédia contemporaines ! Si vous voulez montrer de quoi votre installation est capable, tapez du gears 3.
Scénario
Le scénario reprend deux ans après la fin du deuxième épisode, et le sacrifice de Jacinto, la capitale de la civilisation humaine, pour tenter de noyer les cavernes locustes. On apprend que cette stratégie n’a pas porté ses fruits, et voit l’émergence de nouveaux ennemis, les Lambents, soit des Locustes infectés par l’immulsion beaucoup plus dangereux que les Locustes « normaux ». On parcourt différents lieux de Sera, dans une fuite vers l’avant qui conduit les héros face à leur destin et les nombreux sacrifices qu’ils vont devoir effectuer. Le rythme de l’histoire est assez soutenu, et comporte quelques rebondissements bienvenus, qui vous plongent au cœur du jeu, pour vous en laisser ressortir rempli d’émotions fortes.
Online
L’expérience en ligne reste une référence du genre. Elle réunit toujours une grande communauté de fans et les habituels fous furieux du shotgun. Ils vous feront suer sang et eau mais la victoire n’en sera que plus belle. Le matchmaking, particulièrement pénible dans le deuxième épisode, a été entièrement repensé, et on ne passe plus cinq minutes à attendre de trouver une partie. Les modes de jeu habituels Zone de Guerre, Exécution, Capture du Leader, Roi de la Colline, ou Ailier sont toujours présents, agrémentés d’un nouveau mode Deathmatch par équipes, où chaque team dispose d’un « pool » de vies que doivent se partager tous les joueurs. De plus, les petits gars d’Epic nous proposent régulièrement des « Events », qui consistent en des playlists spécifiques accessibles durant 48 à 72 heures, comme des parties à 2 contre 2, ou des maps ne comportant que des snipers et des lance-roquettes par exemple. En parlant des maps, une dizaine de nouvelles sont disponibles, inspirées des passages déjà cultes du jeu, et on retrouve avec plaisir certaines des cartes légendaires de la saga, comme par exemple la fameuse Impasse.
Si vous préférez le mode Horde, sachez qu’il est de retour, en version améliorée. Désormais, vous pouvez construire des barricades, des mitrailleuses fixes, des leurres, ou encore des sentinelles pour vous faciliter la tâche. Pour cela, vous devez utiliser l’argent remporté en terminant chaque vague, et en remportant des défis facultatifs. De plus, toutes les dix vagues, vous affrontez des boss, qui vont des « simples » Corpsers aux Brumaks, en passant par des Reavers, voire même une redoutable Berserker Lambent. Pour vous faciliter la tâche, les développeurs ont inclus des Mutators, qui vous confèrent des bonus ou augmentent la difficulté selon vos envies. Mais avant de pouvoir les utiliser, il vous faudra les débloquer! Enfin, autre nouveauté, un mode « Bestial », qui consiste en quelque sorte en un mode Horde inversé, où vous incarnez des Locustes et devez en finir avec un groupe d’humains dirigés par l’IA.
Conclusion
Gears of War 3 est l’exclu Xbox 360 qui fait la différence. Un classique parmi les classiques, un chef d’œuvre technique, un blockbuster à l’américaine comme on les aime. Le coté bourrin de certaines phases et l’évolution un peu trop canalisée du héros pourront paraitre rédhibitoires chez les joueurs accros aux grands espaces et à la liberté de mouvement. Toutefois, pour les fans de sensations fortes, adeptes de gaming : beau, gore et sur-vitaminé, Gears of War 3 est définitivement un must-have ! Le TPS de l’année 2011, modes campagne et multijoueur confondus, s’appelle Gears of War 3.
EVALUATION :
Maniabilité : 4/5
Technique : 5/5
Originalité : 3,5/5
Durée de vie : 4/5
Note : 4,5/5
Très chouette test Vega !
Dommage que je n’arrive pas à accrocher à cette licence… le coté ultra bourrin me gène fortement… malgré que j’ai déjà testé le premier volet et le second…
merci Mike 🙂 C’est vrai que cette licence a un coté bourrin mais c’est aussi un énorme défouloir, dans des décors sans pareil sur console! 🙂
Tout à fait! pour le mode coop, je n’ai jamais vmt eu l’occasion de m’y attacher mais c’est vrai qu’avec un bon pote, online, c’est le pied!
Si jamais vous chercher quelqu’un pour boucler la campagne en coop (veteran ou dement) ou chopper quelques succès en horde, je suis à disposition (GT : Oo AntHr4X oO)
En parlant de campagne co-op, on peut signaler qu’il est ENFIN possible de la jouer à 4! Et le co-op à 4, c’est tout simplement pour moi le mode de jeu le plus jouissif que l’on puisse faire pour les FPS/TPS.
La trilogie est conclue en beauté, les mystères et secrets sont résolus de façon cohérente. J’en viendrais presqu’à regretter de l’avoir terminé (trois fois) tellement l’expérience est prenante. 🙂